Règlement modifiant le Règlement sur le transport des marchandises dangereuses (plan d’intervention d’urgence) : DORS/2019-101
La Gazette du Canada, Partie II, volume 153, numéro 9
Enregistrement
DORS/2019-101 Le 15 avril 2019
LOI DE 1992 SUR LE TRANSPORT DES MARCHANDISES DANGEREUSES
Règlement modifiant le Règlement sur le transport des marchandises dangereuses (plan d’intervention d’urgence)
C.P. 2019-326 Le 12 avril 2019
Sur recommandation du ministre des Transports et en vertu de l’article 27 référence a de la Loi de 1992 sur le transport des marchandises dangereuses référence b, Son Excellence la Gouverneure générale en conseil prend le Règlement modifiant le Règlement sur le transport des marchandises dangereuses (plan d’intervention d’urgence), ci-après.
Modifications
1 (1) La définition de plan d’intervention d’urgence ou PIU, à l’article 1.4 du Règlement sur le transport des marchandises dangereuses référence 1, est abrogée.
(2) L’article 1.4 du même règlement est modifié par adjonction, selon l’ordre alphabétique, de ce qui suit :
PIU Plan d’intervention d’urgence. (ERAP)
résidu Les marchandises dangereuses qui restent dans un contenant après que celui-ci ait été vidé de la plus grande partie possible de son contenu avant d’être rempli à nouveau ou nettoyé des marchandises dangereuses et purgé de toute vapeur. (residue)
2 Le paragraphe 1.34(2) du même règlement est remplacé par ce qui suit :
(2) Lorsque les matières dont le point d’éclair est supérieur à 60 °C mais inférieur ou égal à 93 °C sont transportées conformément au paragraphe (1), les articles 5.14.1 à 5.15.6 et 5.15.11 de la partie 5 (Contenants) ne s’appliquent pas à l’égard des véhicules ferroviaires qui les transportent, et un PIU n’est pas exigé pour celles-ci en application de l’alinéa 7.2(1)f) de la partie 7 (Plan d’intervention d’urgence).
3 L’alinéa 1.44a) du même règlement est abrogé.
4 Le paragraphe 3.5(4) du même règlement et le passage en italique le suivant sont remplacés par ce qui suit :
(4) Malgré l’alinéa (1)d), si le contenant contient un résidu, les mots « Résidu — dernier contenu » ou « Residue — Last Contained » peuvent être ajoutés avant ou après la description des marchandises dangereuses, mais ces mots ne peuvent être utilisés pour des marchandises dangereuses incluses dans la classe 2, Gaz, qui sont placées dans un petit contenant, ni pour des marchandises dangereuses incluses dans la classe 7, Matières radioactives.
5 (1) Le paragraphe 3.6(1) du même règlement est remplacé par ce qui suit :
(1) En plus des renseignements exigés par le paragraphe 3.5(1), doivent figurer sur le document d’expédition de marchandises dangereuses pour lesquelles un PIU agréé est exigé en application du paragraphe 7(1) de la Loi :
- a) le numéro de référence du PIU attribué par Transports Canada, précédé ou suivi des lettres « PIU » ou « ERAP »;
- b) le numéro de téléphone du PIU exigé en vertu de l’alinéa 7.3(2)f).
(2) Le passage en italique qui suit le paragraphe 3.6(2) du même règlement est supprimé.
6 Le paragraphe 3.6.1(3) du même règlement est remplacé par ce qui suit :
(3) Le présent article ne s’applique pas aux grands contenants qui contiennent des résidus.
7 Le passage en italique qui suit l’alinéa 4.17(1)b) du même règlement est supprimé.
8 La partie 7 du même règlement est remplacée par ce qui suit :
PARTIE 7
Plan d’intervention d’urgence
TABLE DES MATIÈRES
Définitions
Article
- 7.1 Application
- 7.2 Exigence de disposer d’un PIU agréé
- 7.3 Demande d’agrément du PIU
- 7.4 Demande d’agrément du PIU – entrepreneurs en intervention d’urgence
- 7.5 Demande d’agrément d’une modification à un PIU agréé
- 7.6 Demande de révision de la décision
- 7.7 Autorisation d’utiliser un PIU agréé
- 7.8 Mise en œuvre d’un PIU agréé
- 7.9 Indemnisation concernant la mise en œuvre autorisée d’un PIU agréé
- 7.10 Limites à l’indemnisation
- 7.11 Demande d’indemnisation
Plan d’intervention d’urgence
Définitions
La définition des termes suivants, utilisés dans la présente partie, se trouve à la partie 1 (Entrée en vigueur, abrogation, interprétation, dispositions générales et cas spéciaux) :
- capacité
- classe
- classification
- contenant
- document d’expédition
- gaz
- grand contenant
- groupe d’emballage
- liquide
- Loi
- marchandises dangereuses
- matière
- matière infectieuse
- ministre
- numéro UN
- personne
- PIU
- rejet
- solide
- urgence
- véhicule ferroviaire
- véhicule routier
7.1 Application
La présente partie prévoit :
- a) l’exigence de disposer d’un PIU agréé;
- b) l’agrément d’un PIU;
- c) l’autorisation d’utiliser un PIU agréé;
- d) la mise en œuvre d’un PIU agréé;
- e) l’indemnisation concernant la mise en œuvre autorisée d’un PIU agréé.
7.2 Exigence de disposer d’un PIU agréé
(1) Pour l’application du paragraphe 7(1) de la Loi, un PIU agréé est exigé pour :
- a) les marchandises dangereuses qui ont le même numéro UN et qui sont placées dans un seul contenant, si leur quantité est supérieure à l’indice PIU figurant à la colonne 7 de l’annexe 1;
- b) les marchandises dangereuses à bord d’un véhicule routier ou d’un véhicule ferroviaire qui ont le même numéro UN et qui sont placées dans plus d’un contenant, si leur quantité totale est supérieure à l’indice PIU figurant à la colonne 7 de l’annexe 1 et qu’elles font partie de l’une des classes suivantes :
- (i) la classe 3, Liquides inflammables, avec la classe subsidiaire 6.1, Matières toxiques,
- (ii) la classe 4, Solides inflammables; matières sujettes à l’inflammation spontanée; matières qui, au contact de l’eau, dégagent des gaz inflammables (matières hydroréactives),
- (iii) la classe 5.2, Peroxydes organiques, du type B ou C,
- (iv) la classe 6.1, Matières toxiques, incluses dans le groupe d’emballage I;
- c) les marchandises dangereuses à bord d’un véhicule routier ou d’un véhicule ferroviaire qui ont le même numéro UN et qui sont placées dans plus d’un grand contenant, si leur quantité totale est supérieure à l’indice PIU figurant à la colonne 7 de l’annexe 1;
- d) les marchandises dangereuses à bord d’un véhicule routier ou d’un véhicule ferroviaire incluses dans la classe 1, Explosifs, et placées dans un ou plusieurs contenants, si leur quantité totale est supérieure à l’indice PIU figurant à la colonne 7 de l’annexe 1 pour les explosifs du plus petit indice dans la même colonne;
- e) les marchandises dangereuses incluses dans la classe 2, Gaz, qui ont le même numéro UN, qui sont placées dans plus d’un contenant, chacun d’une capacité supérieure à 225 L, qui sont assemblés en une seule unité au moyen de tuyauterie d’interconnexion et qui sont fixés de façon permanente sur une ossature portante pour leur transport, si leur quantité totale est supérieure à l’indice PIU figurant à la colonne 7 de l’annexe 1;
- f) l’une ou l’autre des marchandises dangereuses ci-après qui est transportée par chemin de fer dans un wagon-citerne, si sa quantité est supérieure à 10 000 L :
- (i) UN1170, ALCOOL ÉTHYLIQUE contenant plus de 24 % d’éthanol, par volume, ALCOOL ÉTHYLIQUE EN SOLUTION contenant plus de 24 % d’éthanol, par volume, ÉTHANOL contenant plus de 24 % d’éthanol, par volume, ou ÉTHANOL EN SOLUTION contenant plus de 24 % d’éthanol, par volume,
- (ii) UN1202, DIESEL, GAZOLE ou HUILE DE CHAUFFE LÉGÈRE,
- (iii) UN1203, ESSENCE,
- (iv) UN1267, PÉTROLE BRUT,
- (v) UN1268, DISTILLATS DE PÉTROLE, N.S.A. ou PRODUITS PÉTROLIERS, N.S.A.,
- (vi) UN1863, CARBURÉACTEUR,
- (vii) UN1987, ALCOOLS, N.S.A.,
- (viii) UN1993, LIQUIDE INFLAMMABLE, N.S.A.,
- (ix) UN3295, HYDROCARBURES LIQUIDES, N.S.A.,
- (x) UN3475, MÉLANGE D’ÉTHANOL ET D’ESSENCE contenant plus de 10 % d’éthanol,
- (xi) UN3494, PÉTROLE BRUT ACIDE, INFLAMMABLE, TOXIQUE;
- g) toute quantité de marchandises dangereuses qui sont des agents pathogènes humains du groupe de risque 4 au sens de la « Loi sur les agents pathogènes et les toxines ».
(2) Toute matière pour laquelle un PIU agréé serait exigé si sa classification était déterminée conformément à la partie 2 (Classification), exige un PIU agréé si sa classification appropriée selon les Instructions techniques de l’OACI, le Code IMDG ou les Recommandations de l’ONU est utilisée en vertu du paragraphe 2.2(4).
7.3 Demande d’agrément du PIU
(1) La personne qui demande l’agrément d’un PIU soumet sa demande par écrit au ministre.
(2) La demande est signée par le demandeur et comprend une copie du PIU ainsi que les renseignements suivants :
- a) les nom et coordonnées du demandeur;
- b) une description de ses activités;
- c) les nom et coordonnées de tout tiers ayant participé à la préparation de la demande;
- d) la classification des marchandises dangereuses qui font l’objet du PIU et le mode de transport utilisé;
- e) à l’égard de chaque mode de transport utilisé :
- (i) la fréquence du transport des marchandises dangereuses,
- (ii) les type et spécifications des contenants utilisés pour les transporter,
- (iii) la région géographique où elles sont transportées;
- f) le numéro de téléphone du PIU à composer, y compris l’indicatif régional, pour joindre une personne identifiée dans le PIU à tout moment pendant la manutention ou le transport des marchandises dangereuses;
- g) une description des systèmes de communication qui seront fournis sur les lieux du rejet ou du rejet appréhendé de marchandises dangereuses;
- h) les nom et coordonnées de tout tiers qui participera à l’intervention d’urgence, son mandat et une copie de l’entente passée entre lui et le demandeur;
- i) les renseignements ci-après à l’égard de l’équipement d’intervention à utiliser en cas d’intervention dans le cadre du PIU :
- (i) une liste détaillée de l’équipement,
- (ii) l’emplacement de l’équipement,
- (iii) le nom de la personne responsable de l’utilisation de l’équipement pour chaque emplacement où se trouve celui-ci,
- (iv) pour chaque emplacement, les marchandises dangereuses à l’égard desquelles l’équipement doit être utilisé lors de la prise des mesures d’urgence,
- (v) la région géographique dans laquelle l’équipement de chaque emplacement doit être utilisé;
- j) les renseignements ci-après sur les membres du personnel d’intervention relatif au PIU, notamment les conseillers techniques, les chefs d’équipe et les équipes d’intervention :
- (i) leurs nom et coordonnées,
- (ii) leurs responsabilités,
- (iii) toute formation qu’ils ont suivie,
- (iv) une description de leurs connaissances et de leur expérience à l’égard des marchandises dangereuses;
- k) les capacités d’intervention à l’égard des marchandises dangereuses, notamment :
- (i) les mesures qui peuvent être prises pour réagir au rejet ou au rejet appréhendé,
- (ii) les personnes chargées de prendre ces mesures,
- (iii) l’équipement relatif au PIU qui sera utilisé dans le cadre de ces mesures;
- l) une estimation du temps nécessaire pour que les membres du personnel d’intervention et l’équipement arrivent sur les lieux du rejet ou du rejet appréhendé et une description des étapes de mobilisation et de déploiement des membres du personnel d’intervention et de l’équipement;
- m) une analyse des incidents possibles, notamment :
- (i) les scénarios suivants :
- A) le rejet appréhendé de marchandises dangereuses,
- B) le rejet de moins de 1 % des marchandises dangereuses d’un contenant,
- C) le rejet de plus de 50 % des marchandises dangereuses d’un contenant,
- D) l’exposition d’un contenant qui contient des marchandises dangereuses à un incendie;
- (ii) pour chaque scénario, les conséquences possibles du rejet ou du rejet appréhendé,
- (iii) pour chaque scénario, les mesures à prendre, organisées par niveau conformément à l’article 7.8, pour réagir à un rejet ou à un rejet appréhendé,
- (iv) l’identité des personnes responsables de prendre ces mesures.
7.4 Demande d’agrément du PIU – entrepreneurs en intervention d’urgence
La personne qui n’est pas tenue de disposer d’un PIU agréé au titre du paragraphe 7(1) de la Loi, mais qui a la capacité de prendre des mesures pour l’application de l’alinéa 7.1b) de la Loi pour réagir à un rejet ou à un rejet appréhendé de marchandises dangereuses, peut demander l’agrément d’un PIU en soumettant par écrit au ministre une demande accompagnée d’une copie du PIU et des renseignements prévus aux alinéas 7.3(2)a), b), d), g) et i) à l).
7.5 Demande d’agrément d’une modification à un PIU agréé
(1) La personne qui dispose d’un PIU agréé soumet par écrit au ministre, dès que possible, une demande d’agrément d’une modification si des renseignements prévus aux alinéas 7.3(2)a) à l) ont changés après l’agrément.
(2) La demande visée au paragraphe (1) est signée par le demandeur et comprend :
- a) une copie du PIU;
- b) les renseignements visés aux alinéas 7.3(2)a) à l) qui ont changés.
7.6 Demande de révision de la décision
(1) La personne peut demander la révision de la décision de refuser la demande d’agrément d’un PIU ou de révoquer l’agrément d’un PIU dans les 30 jours suivant la réception de l’avis de la décision.
(2) La demande de révision est soumise par écrit au ministre et énonce les raisons pour lesquelles la décision devrait être révisée.
7.7 Autorisation d’utiliser un PIU agréé
(1) Toute personne tenue de disposer d’un PIU agréé en vertu du paragraphe 7(1) de la Loi peut utiliser, en qualité d’utilisateur autorisé, le PIU dont une autre personne a obtenu l’agrément si, à la fois :
- a) l’utilisateur autorisé n’est pas le producteur des marchandises dangereuses qui font l’objet du PIU;
- b) le PIU s’applique aux marchandises dangereuses, au mode de transport, au contenant et à la zone géographique dans laquelle les marchandises seront transportées;
- c) la personne qui a obtenu l’agrément du PIU accepte de prendre des mesures pour réagir à un rejet ou à un rejet appréhendé des marchandises dangereuses qui font l’objet du PIU;
- d) la personne qui a obtenu l’agrément du PIU fournit une autorisation écrite à l’utilisateur autorisé avant que les renseignements prévus au paragraphe 3.6(1) ne soient consignés sur le document d’expédition.
(2) L’utilisateur autorisé doit être en mesure de présenter une copie de l’autorisation visée à l’alinéa (1)d) au cours des périodes suivantes :
- a) pendant deux ans après que l’autorisation ne soit plus en vigueur;
- b) dans les 15 jours qui suivent la date de réception, par l’utilisateur autorisé, d’une demande écrite du ministre.
7.8 Mise en œuvre d’un PIU agréé
(1) La personne qui dispose d’un PIU agréé est tenue de le mettre en œuvre au niveau 1 ou 2 pour réagir à un rejet ou à un rejet appréhendé de marchandises dangereuses.
(2) Si elle met en œuvre le PIU agréé au niveau 1, elle est tenue, à la fois :
- a) de fournir, dès que possible après que la demande en soit faite, des conseils sur des questions techniques sur l’intervention d’urgence;
- b) de surveiller à distance la réaction au rejet ou au rejet appréhendé.
(3) Si elle met en œuvre le PIU agréé au niveau 2, elle est tenue, à la fois :
- a) de fournir, dès que possible après la demande en soit faite, des conseils sur des questions techniques sur l’intervention d’urgence;
- b) de surveiller la réaction au rejet ou rejet appréhendé;
- c) d’envoyer des ressources d’intervention d’urgence prévues dans le PIU sur les lieux du rejet ou du rejet appréhendé.
(4) Il est interdit d’empêcher la personne qui dispose d’un PIU agréé de prendre des mesures d’urgence pour réagir à un rejet ou à un rejet appréhendé.
7.9 Indemnisation concernant la mise en œuvre autorisée d’un PIU agréé
(1) La personne qui met en œuvre un PIU agréé conformément à l’alinéa 7.1b) de la Loi est indemnisée des dépenses ci-après au titre de l’article 7.2 de la Loi :
- a) les dépenses relatives au décès ou à une invalidité de la personne ou aux blessures qu’elle a subies, ou au décès ou à une invalidité de tout employé ou de tout entrepreneur de cette personne, ou aux blessures subies par eux, si, à la fois :
- (i) la personne, l’employé ou l’entrepreneur est tué, atteint d’invalidité ou blessé durant la mise en œuvre du PIU,
- (ii) le décès, l’invalidité ou les blessures sont causés par un fait – acte ou omission – accompli par la personne de bonne foi et sans négligence;
- b) le coût des employés ou des entrepreneurs de la personne qui sont raisonnablement nécessaires à la mise en œuvre du PIU;
- c) le coût d’utilisation d’outils et d’autre équipement de la personne, notamment des véhicules, pompes, boyaux et générateurs, qui sont raisonnablement nécessaires à la mise en œuvre du PIU;
- d) les frais de déplacement, notamment engagés pour les repas, l’hébergement, le carburant, l’huile et les vols, des personnes qui sont raisonnablement nécessaires à la mise en œuvre du PIU;
- e) les frais de location de l’équipement lourd, notamment des grues, bouteurs, pompes, compresseurs et générateurs, qui est raisonnablement nécessaire à la mise en œuvre du PIU;
- f) les autres coûts indirects qui peuvent raisonnablement être attribués à la mise en œuvre du PIU;
- g) le coût de réparation des outils et d’autre équipement qui sont endommagés durant la mise en œuvre du PIU;
- h) le coût de remplacement :
- (i) de l’équipement et des fournitures à usage unique, notamment des emballages, de l’équipement de protection personnelle, des vêtements de protection personnelle, des produits chimiques et des autres biens consomptibles, qui sont raisonnablement nécessaires à la mise en œuvre du PIU,
- (ii) des outils et d’autre équipement qui sont perdus durant la mise en œuvre du PIU,
- (iii) des outils et d’autre équipement qui sont endommagés durant la mise en œuvre du PIU et qui sont irréparables;
- i) le coût de réparation ou de remplacement de biens meubles ou personnels ou de biens immeubles ou réels qui doivent être endommagés pour la mise en œuvre du PIU;
- j) le coût pour se défendre contre les actions en justice pour lesquelles aucune responsabilité personnelle n’est engagée au titre de l’alinéa 20c) de la Loi;
- k) le coût du nettoyage après l’incident, notamment de la manutention et de l’élimination de marchandises dangereuses et de matériaux contaminés.
(2) Les dépenses ci-après ne peuvent faire l’objet d’une indemnisation au titre de l’article 7.2 de la Loi :
- a) le coût d’achat de nouvel équipement pour la mise en œuvre du PIU agréé;
- b) le coût lié aux occasions d’affaires manquées ou aux pertes de production durant la mise en œuvre du PIU agréé.
7.10 Limites à l’indemnisation
(1) L’indemnisation prévue à l’alinéa 7.9(1)a) se limite à la somme qui serait payée à l’égard de toute personne décédée, invalide ou blessée si celle-ci était assurée en vertu :
- a) du Régime d’assurance pour les cadres de gestion de la fonction publique;
- b) du Régime de soins de santé de la fonction publique, avec la garantie-hospitalisation au niveau III;
- c) du Régime de soins dentaires de la fonction publique.
(2) L’indemnisation prévue à l’alinéa 7.9(1)h) à l’égard du remplacement des articles visés aux sous-alinéas 7.9(1)h)(i), (ii) et (iii) se limite au coût d’articles ayant un potentiel et une qualité équivalents.
(3) L’indemnisation prévue à l’alinéa 7.9(1)i) à l’égard de biens endommagés se limite à la juste valeur marchande des biens immédiatement avant qu’ils ne soient endommagés par la personne qui met en œuvre le PIU agréé.
7.11 Demande d’indemnisation
Toute demande d’indemnisation doit être soumise au ministre, documentation à l’appui, dans les trois mois qui suivent l’achèvement des travaux d’intervention d’urgence.
9 Dans la colonne intitulée « Groupe d’emballage ou catégorie » du tableau de l’article 8.2 du même règlement, la mention « III », figurant en regard de la classe « 3, 4, 5, 6.1 et 8 » dans la colonne intitulée « Classe », est remplacée par « III, ou sans groupe d’emballage ».
10 L’alinéa 8.7q) du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- q) le cas échéant, le numéro de référence du PIU et :
- (i) le nom de la personne qui était tenue de disposer d’un PIU en vertu du paragraphe 7(1) de la Loi,
- (ii) la date et l’heure à laquelle le rapport d’incident lié au PIU visé à l’article 8.20 a été fait;
11 Le même règlement est modifié par adjonction, après l’article 8.19, de ce qui suit :
Rapports liés aux PIU
8.20 Rapport d’incident lié à un PIU
Toute personne tenue, en application du paragraphe 18(1) de la Loi, de faire rapport d’un rejet ou d’un rejet appréhendé de marchandises dangereuses qui font l’objet d’un PIU agréé au titre du paragraphe 7(1) de la Loi doit, dès que possible après le rejet ou le rejet appréhendé, faire un rapport d’incident lié à un PIU, par téléphone, au numéro qui doit figurer dans le document d’expédition en vertu de l’alinéa 3.6(1)b), si la quantité de marchandises dangereuses est supérieure, ou pourrait être supérieure, à celle précisée dans le tableau suivant :
Classe |
Quantité |
---|---|
1, 2, 3, 4, 5, 6 ou 8 |
Toute quantité |
7 |
Intensité de rayonnement ionisant supérieure à celle prévue à l’article 39 du " Règlement sur l’emballage et le transport des substances nucléaires (2015) " |
8.21 Renseignements à fournir – rapport d’incident lié à un PIU
Le rapport d’incident lié à un PIU visé à l’article 8.20 comprend les renseignements suivants :
- a) les nom et coordonnées de la personne qui fait le rapport;
- b) le numéro de référence du PIU;
- c) dans le cas d’un rejet de marchandises dangereuses, les date, heure et emplacement géographique du rejet;
- d) dans le cas d’un rejet appréhendé de marchandises dangereuses, les date, heure et emplacement géographique de l’incident ayant mené au rejet appréhendé;
- e) le mode de transport utilisé;
- f) l’appellation réglementaire ou le numéro UN des marchandises dangereuses;
- g) la quantité de marchandises dangereuses qui se trouvaient dans le contenant avant le rejet ou le rejet appréhendé;
- h) dans le cas d’un rejet de marchandises dangereuses, la quantité de celles-ci qui est estimée avoir été rejetée;
- i) une description du contenant dans lequel se trouvaient les marchandises dangereuses;
- j) une indication précisant si le contenant a été endommagé au point que l’intégrité de celui-ci pourrait avoir été compromise;
- k) une indication précisant si un transfert des marchandises dangereuses à un autre contenant est prévu ou requis;
- l) le cas échéant, le type d’incident ayant mené au rejet ou au rejet appréhendé, notamment une collision, un tonneau, un déraillement, un débordement, un incendie, une explosion ou un déplacement de la charge.
8.22 Rapport de mise en œuvre d’un PIU
La personne qui met en œuvre un PIU agréé au niveau 1 ou 2 est tenue, dès que possible, de faire un rapport de mise en œuvre d’un PIU, par téléphone, à CANUTEC au 1-888-CANUTEC (1-888‑226‑8832) ou au 613‑996‑6666.
8.23 Renseignements à fournir – rapport de mise en œuvre d’un PIU
Le rapport de mise en œuvre d’un PIU visé à l’article 8.22 comprend les renseignements suivants :
- a) les nom et coordonnées de la personne qui fait le rapport;
- b) le numéro de référence du PIU;
- c) le cas échéant, la personne qui, en vertu du paragraphe 7.7(1), est autorisée à utiliser le PIU;
- d) le niveau, 1 ou 2, de mise en œuvre du PIU;
- e) la date et l’heure auxquelles le PIU a été mis en œuvre au niveau 1 ou 2;
- f) l’appellation réglementaire ou le numéro UN des marchandises dangereuses pour lesquelles le PIU a été mis en œuvre;
- g) les mesures prises pour réagir au rejet ou au rejet appréhendé.
12 Le sous-alinéa 9.1(1)a)(iv) du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- (iv) le cas échéant, les renseignements relatifs au PIU agréé qui sont visés au paragraphe 3.6(1);
13 L’alinéa 9.2(1)a) du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- a) les renseignements devant figurer dans le document d’expédition sont facilement reconnaissables, lisibles, indélébiles, rédigés en anglais ou en français et comprennent, le cas échéant, les renseignements relatifs au PIU agréé qui sont visés au paragraphe 3.6(1);
14 L’alinéa 9.3(1)a) du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- a) les renseignements devant figurer dans le document d’expédition sont facilement reconnaissables, lisibles, indélébiles, rédigés en anglais ou en français et comprennent, le cas échéant, les renseignements relatifs au PIU agréé qui sont visés au paragraphe 3.6(1);
15 Le sous-alinéa 10.1(1)a)(iv) du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- (iv) le cas échéant, les renseignements relatifs au PIU agréé qui sont visés au paragraphe 3.6(1);
16 L’alinéa 10.2(1)a) du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- a) les renseignements devant figurer dans le document d’expédition sont facilement reconnaissables, lisibles, indélébiles, rédigés en anglais ou en français et comprennent, le cas échéant, les renseignements relatifs au PIU agréé qui sont visés au paragraphe 3.6(1);
17 L’alinéa 10.3(1)a) du même règlement est remplacé par ce qui suit :
- a) les renseignements devant figurer dans le document d’expédition sont facilement reconnaissables, lisibles, indélébiles, rédigés en anglais ou en français et comprennent, le cas échéant, les renseignements relatifs au PIU agréé qui sont visés au paragraphe 3.6(1);
18 L’explication de la « Col. 7 » figurant sous l’intertitre « LÉGENDE », à l’annexe 1 du même règlement, et le passage en italique la suivant, sont remplacés par ce qui suit :
Indice PIU. Cette colonne indique les quantités au-dessus desquelles un PIU agréé est exigé en application de l’article 7.1 de la partie 7 (Plan d’intervention d’urgence).
La quantité est exprimée en kilogrammes pour les matières solides, en litres pour les liquides et, pour les gaz, selon la capacité en litres du contenant. Pour la classe 1, Explosifs, la quantité est exprimée en kilogrammes de quantité nette d’explosifs ou, si les explosifs sont des explosifs assujettis aux dispositions particulières 85 ou 86, en nombre d’objets.
Pour les marchandises dangereuses incluses dans la classe 3, Liquides inflammables, ayant les numéros UN1170, UN1202, UN1203, UN1267, UN1268, UN1863, UN1987, UN1993, UN3295, UN3475 ou UN3494, voir l’alinéa 7.2(1)f) de la partie 7 (Plan d’intervention d’urgence), qui prévoit les exigences visant le PIU pour ces matières dangereuses. Pour la classe 6.2, Matières infectieuses, voir l’alinéa 7.2(1)g) de la partie 7 (Plan d’intervention d’urgence), qui prévoit les exigences visant le PIU pour certains agents pathogènes humains.
La quantité s’applique à la rangée de la présente annexe sur laquelle elle se trouve. Par exemple, pour UN1986, un PIU peut être exigé pour le groupe d’emballage I mais non pour les groupes d’emballage II ou III.
Un PIU n’est pas exigé s’il n’y a pas d’indice, sauf si les marchandises dangereuses sont assujetties aux dispositions particulières 84 ou 150.
19 (1) Dans la colonne 5 du numéro UN UN2900 de l’annexe 1 du même règlement, le numéro « 84 » est supprimé.
(2) Dans la colonne 7 du numéro UN UN2900 de l’annexe 1 du même règlement, la mention « voir DP84 » est supprimée.
20 La disposition particulière 84 de l’annexe 2 du même règlement et le passage en italique la suivant sont remplacés par ce qui suit :
84 Un PIU agréé est exigé pour les marchandises dangereuses visées à l’alinéa 7.2(1)g) de la partie 7 (Plan d’intervention d’urgence).
UN2814
21 La disposition particulière 150 de l’annexe 2 du même règlement est remplacée par ce qui suit :
150 Un PIU agréé est exigé pour les marchandises dangereuses visées à l’alinéa 7.2(1)f) de la partie 7 (Plan d’intervention d’urgence).
22 Dans les passages ci-après du même règlement, « Plan d’intervention d’urgence » est remplacé par « PIU » :
- a) l’alinéa 1.15(2)a);
- b) l’alinéa 1.16(2)a);
- c) le paragraphe 1.21(2);
- d) le paragraphe 1.22(2);
- e) le paragraphe 1.23(2);
- f) le dernier passage en italique précédant l’intertitre « UN2814, Catégorie A ― Virus et bactéries » de l’appendice 3 de la partie 2 (Classification);
- g) le paragraphe 3.6(2);
- h) le passage de l’article 4.15.1 précédant l’alinéa a);
- i) l’alinéa 4.15.2a);
- j) l’alinéa 4.16(2)b);
- k) l’alinéa 4.16.1(2)a);
- l) le passage de l’article 4.18.1 précédant l’alinéa a);
- m) l’alinéa 6.2g);
- n) le sous-alinéa 12.1(1)c)(v).
23 Dans les listes en italique figurant sous les intertitres « Définitions », aux parties 3, 4, 6, 8, 9, 10 et 12 du même règlement, « plan d’intervention d’urgence ou PIU » est remplacé par « PIU ».
24 Dans les passages ci-après du même règlement, « directeur général » est remplacé par « ministre » :
- a) l’article 8.6;
- b) le paragraphe 8.8(1);
- c) l’article 8.11;
- d) le paragraphe 8.13(1);
- e) le passage de l’article 8.15.1 précédant l’alinéa a).
Disposition transitoire
25 Toute personne peut, pendant la période de neuf mois qui commence à la date d’entrée en vigueur du présent règlement, se conformer au Règlement sur le transport des marchandises dangereuses dans sa version antérieure à cette date.
Entrée en vigueur
26 Le présent règlement entre en vigueur le 1er juin 2019.
RÉSUMÉ DE L’ÉTUDE D’IMPACT DE LA RÉGLEMENTATION
(Le présent résumé ne fait pas partie du Règlement.)
Enjeux
Le 6 juillet 2013, un train de 73 wagons de Montreal, Maine & Atlantic Railway transportant du pétrole brut était immobilisé, mais a commencé à rouler de son propre chef pour, plus tard, dérailler dans le centre-ville de Lac-Mégantic. Cette catastrophe a causé 47 décès et a détruit le cœur de Lac-Mégantic. Parmi d’autres améliorations nécessaires pour le Programme de transport des marchandises dangereuses, la catastrophe du Lac-Mégantic a souligné le besoin d’améliorer les préparatifs d’urgence et l’intervention lors d’incidents de marchandises dangereuses.
En avril 2014, le ministre a annoncé la création du Groupe de travail sur les interventions d’urgence (GTIU) pour le transport des marchandises dangereuses. La composition du GTIU comprenait les transporteurs, les industries, les entrepreneurs d’intervention d’urgence, les groupes de premiers répondants, y compris les Premières Nations, les provinces/territoires, les municipalités, ainsi que Transports Canada (TC) et d’autres ministères du gouvernement fédéral. En plus de se concentrer sur l’amélioration de la sécurité publique à la suite d’incidents mettant en cause des liquides inflammables transportés par train, le GTIU avait aussi le mandat de faire des recommandations pour améliorer le programme du Plan d’intervention d’urgence (PIU). Un PIU est un plan qui décrit les mesures à prendre dans le cas du rejet ou du rejet appréhendé de marchandises dangereuses à risque élevé alors qu’elles sont transportées. En juillet 2016 référence 2, le GTIU a présenté son rapport final qui comprenait 40 recommandations. De ces recommandations, 10 étaient reliées à l’amélioration du programme du PIU et 7 sont traitées dans ces modifications.
Contexte
Au Canada, le transport des marchandises dangereuses est réglementé dans le cadre de la Loi de 1992 sur le transport des marchandises dangereuses (LTMD), le Règlement sur le transport des marchandises dangereuses (RTMD) et les normes incorporées par renvoi dans le RTMD. La LTMD et le RTMD font partie du cadre réglementaire pour le programme du PIU.
La LTMD exige que toute personne effectuant l’importation ou la présentation au transport de certaines marchandises dangereuses à risque plus élevé (par exemple le chlore, le propane, le pétrole brut) dans des quantités précisées par le RTMD ait un PIU agréé. Dans les cas où personne ne fait l’importation ou la présentation au transport des marchandises dangereuses, les personnes qui manutentionnent ou transportent ces marchandises dangereuses doivent avoir un PIU.
L’ampleur des incidents de transport mettant en cause le rejet ou le rejet appréhendé de marchandises dangereuses et le danger qu’elles présentent nécessite une approche et une stratégie différente de ce pour quoi la plupart des autorités locales ont été formées. Un PIU a pour but d’aider les intervenants en cas d’urgence en leur fournissant une expertise spécialisée, de l’équipement ou des équipes d’intervention lorsque cela est nécessaire. Il garantit aussi que les risques associés au transport de ces marchandises dangereuses sont bien compris et que des mesures appropriées sont en place.
Entre 2007 et 2017, TC a enregistré environ 360 incidents de transport qui ont donné suite à la mise en œuvre d’un PIU. Il y a actuellement plus de 1 000 PIU agréés par le ministre couvrant près de 400 marchandises dangereuses.
Un nombre de recommandations du GTIU étaient reliées à l’amélioration du programme du PIU. Ces recommandations se concentraient sur la clarification des processus pour la mise en œuvre d’un PIU et la collecte de données importantes pour encourager l’amélioration continue du programme du PIU.
Objectif
Les principaux objectifs du Règlement modifiant le Règlement sur le transport de marchandises dangereuses (plan d’intervention d’urgence) sont de répondre aux recommandations du GTIU afin d’améliorer le programme du PIU et d’améliorer la sécurité publique dans le cas d’un incident lors du transport des marchandises dangereuses. Ces objectifs appuient la stratégie globale pour promouvoir un réseau de transport sécuritaire, sûr et efficace qui contribuera au développement économique et aux objectifs de sécurité du Canada.
Description
Ces modifications vont :
- clarifier la mise en œuvre du PIU;
- améliorer les préparatifs d’urgence et l’intervention;
- apporter des changements administratifs (modifications administratives).
1. Clarifier la mise en œuvre du PIU
Avis initial au moyen du rapport d’incident lié au PIU
Un « rapport d’incident lié à un PIU » doit maintenant être rédigé le plus tôt possible lors du rejet ou du rejet appréhendé de marchandises dangereuses qui nécessite un PIU. Le rapport d’incident du PIU est un avis obligatoire effectué par la personne qui est responsable des marchandises dangereuses à la personne qui dispose du PIU.
Responsabilité pour la mise en œuvre du PIU
Dans le cadre de ces modifications, la personne qui dispose du PIU est responsable de la mise en œuvre du plan. Un PIU doit être mis en œuvre lorsqu’il y a un rejet ou un rejet appréhendé qui met en danger ou pourrait mettre en danger la sécurité du public.
Numéro de téléphone du PIU
Ces modifications précisent que le fait d’appeler au numéro de téléphone du PIU ne déclenche pas automatiquement la mise en œuvre du PIU et déclare qu’on peut joindre la personne indiquée dans le PIU en tout temps pendant que les marchandises dangereuses sont transportées.
Niveau d’intervention
Dans ces modifications, deux niveaux d’intervention sont introduits, en fonction de l’intervention nécessaire pour répondre au rejet ou au rejet appréhendé des marchandises dangereuses.
Une personne qui met en œuvre un PIU au niveau 1 doit :
- fournir des conseils techniques ou d’intervention d’urgence le plus tôt possible après une demande d’avis;
- surveiller à distance la réponse au rejet ou au rejet appréhendé.
Une personne qui met en œuvre un PIU au niveau 2 doit :
- fournir des conseils techniques ou d’intervention d’urgence le plus tôt possible après une demande d’avis;
- surveiller la réponse au rejet ou au rejet appréhendé;
- envoyer les ressources d’intervention d’urgence du PIU sur les lieux du rejet ou du rejet appréhendé.
Rapport de mise en œuvre d’un PIU
Avec ces modifications, chaque fois qu’un PIU est mis en œuvre au niveau 1 ou 2, un rapport de mise en œuvre d’un PIU doit être effectué dès que possible par la personne indiquée dans le PIU au Centre canadien d’urgence transport (CANUTEC) au 1-888-CANUTEC (1-888‑226‑8832) ou 613‑996‑6666.
2. Améliorer les préparatifs d’urgence et l’intervention
Exigences supplémentaires pour la demande de PIU
Des exigences supplémentaires du PIU ont été ajoutées afin de mieux refléter l’information nécessaire pour examiner le PIU. Une copie du plan et une analyse des incidents potentiels doivent être incluses dans la demande de PIU.
L’« évaluation d’un accident potentiel » est renommée « analyse des incidents potentiels » et nécessite l’analyse d’au moins quatre scénarios pour les marchandises dangereuses, comprise dans le PIU. Les scénarios doivent inclure ce qui suit :
- un rejet appréhendé;
- le rejet de moins de 1 % des marchandises dangereuses d’un contenant;
- le rejet de plus de 50 % des marchandises dangereuses d’un contenant;
- l’exposition au feu d’un contenant qui contient des marchandises dangereuses.
Les éléments suivants doivent être fournis pour chaque scénario :
- les conséquences possibles d’un rejet ou d’un rejet appréhendé;
- les mesures à prendre, organisées par niveau, pour réagir à un rejet ou rejet appréhendé, et ce, pour chaque scénario;
- le nom de toutes les personnes responsables de prendre des mesures.
Préciser qui a besoin d’un PIU
Les personnes qui manutentionnent ou transportent des marchandises dangereuses d’une quantité supérieure à celles qui sont prescrites dans le RTMD sont également assujetties aux exigences d’un PIU, advenant que personne d’autre « n’importe » ou ne « présente au transport » les marchandises dangereuses.
Autres modifications (modifications administratives)
Utilisateurs autorisés
Une personne qui détient un PIU agréé peut autoriser une autre personne à utiliser son plan de sorte que la deuxième personne (utilisateur autorisé) n’aura pas besoin de présenter une demande d’agrément, pourvu que :
- l’utilisateur autorisé n’est pas le producteur des marchandises dangereuses visées par le PIU;
- le PIU s’applique aux marchandises dangereuses, au mode de transport, au contenant et à la zone géographique dans laquelle les marchandises dangereuses seront transportées;
- la personne qui autorise l’utilisation du PIU s’engage à intervenir en cas de rejet ou de rejet appréhendé des marchandises dangereuses visées par le PIU;
- la personne qui a obtenu l’agrément du PIU fournit une autorisation écrite à l’utilisateur avant que les renseignements ne soient inscrits sur le document d’expédition.
Ces modifications simplifient le processus d’autorisation puisqu’il n’est plus nécessaire d’aviser TC lorsque l’autorisation d’utiliser un PIU est donnée ou révoquée. Toutefois, l’utilisateur autorisé doit montrer une preuve attestant qu’il est autorisé à utiliser le PIU, lorsque TC le demande.
Matières infectieuses
En vertu de ces modifications, toute quantité de marchandises dangereuses qui sont des agents pathogènes humains du groupe de risque 4, selon la définition donnée dans la Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines (LAPHT), doit faire l’objet d’un PIU. Par conséquent, un PIU ne sera plus requis pour le virus de la fièvre aphteuse ni pour le virus de la variole parce qu’ils ne font plus partie des agents pathogènes humains du groupe de risque 4, tels que définis dans la LAPHT.
Définition de résidu
Le terme « résidu » est désormais défini comme « les marchandises dangereuses qui restent dans un contenant après que celui-ci ait été vidé de la plus grande partie possible de son contenu avant d’être rempli à nouveau ou nettoyé des marchandises dangereuses et purgé de toute vapeur ».
Tableau des quantités qui exigent un rapport d’urgence
Outre les exigences relatives au PIU, un rapport d’urgence doit être communiqué aux autorités locales d’intervention d’urgence s’il y a eu un rejet ou un rejet appréhendé de quantités de marchandises dangereuses supérieures aux quantités prescrites dans le « Tableau des quantités à signaler », partie 8 (Exigences relatives aux rapports) du RTMD. Des corrections ont été apportées à ce tableau afin que les marchandises dangereuses de classes 3, 4, 5, 6.1 ou 8 et sans groupe d’emballage soient aussi assujetties aux exigences relatives aux rapports. Ces matières avaient été exclues par erreur.
Terminologie pour la « mise en œuvre d’un PIU »
Le terme « activer », dans le contexte d’un PIU, a été remplacé par « mis en œuvre » par souci d’harmonisation avec la terminologie utilisée dans la LTMD.
Modifications apportées au document d’expédition
Ces modifications exigent que le terme « ERAP » ou « PIU » soit indiqué avant ou après le numéro du PIU inscrit sur le document d’expédition. Le terme « Plan d’urgence » ne peut plus être utilisé sur le document d’expédition.
Règle de « un pour un »
La règle de « un pour un » s’applique en raison du fardeau administratif imposé à l’industrie. Par exemple, les entreprises qui ont un PIU devront resoumettre toute demande d’approbation d’un PIU révisé; elles devront aviser TC lorsqu’un PIU est mis en œuvre au niveau 1 ou au niveau 2. Dans l’ensemble, les modifications proposées constitueraient un « AJOUT » étant donné que les coûts nets du fardeau administratif sont plus élevés que les réductions.
Élément proposé | Hypothèses (salaires en dollars de 2012) | Ajout/suppression | Valeur annualisée (sur 10 ans) |
---|---|---|---|
Rapport sur la mise en œuvre d’un PIU |
48 rapports présentés chaque année × 30 minutes par rapport × un salaire horaire de 70 $ |
Ajout | 1 042 $ |
Préciser qui a besoin d’un PIU |
20 demandes soumises chaque année × 1 heure par demande × un salaire horaire de 38,67 $ |
Ajout | 486 $ |
Autres exigences relatives aux demandes d’approbation de PIU |
106 demandes soumises la première année × 1 heure par demande × un salaire horaire de 175 $ |
Ajout | 11 574 $ |
Matières infectieuses — retrait du virus de la fièvre aphteuse |
1 PIU × 0,25 heure × un salaire horaire de 70 $ |
Suppression | (11,57 $) |
Total |
13 090 $ |
Ces modifications aboutissent à une augmentation du coût net du fardeau administratif de 13 090 $ (annualisé en dollars de 2012 et en appliquant un taux d’actualisation de 7 % et 2012 comme année de référence).
Lentille des petites entreprises
Ces modifications n’auront pas une incidence financière à l’échelle nationale supérieure à un million de dollars par année, et les coûts qu’elles engendreront pour les petites entreprises ne seront pas disproportionnellement élevés. Par conséquent, la lentille des petites entreprises ne s’applique pas aux modifications proposées.
Consultation
Commentaires reçus avant la publication du règlement proposé dans la Partie I de la Gazette du Canada, le 30 juin 2018
Les recommandations tirées du rapport final du GTIU en 2016 ont servi de base aux principaux éléments de ces modifications. Après la présentation du rapport final du GTIU, TC a analysé les recommandations et a élaboré un document de consultation énonçant les propositions stratégiques à mettre en œuvre. Ce document de consultation a été affiché en ligne aux fins de commentaires du 17 mars au 1er mai 2017. Les principaux intervenants, y compris tous ceux dont le PIU a été approuvé, ont été avisés des consultations par courriel. Vingt-neuf commentaires ont été reçus par courriel ou téléchargés sur le site Web de la consultation au cours de cette période. Les commentaires ont été soumis par des associations d’industries, des représentants de l’industrie chimique et pétrolière, des entreprises de camionnage et de transport ferroviaire, des fabricants, des personnes qui disposent de PIU agréés, ainsi que des organismes provinciaux et municipaux.
Le 25 avril 2017, TC a également tenu une consultation par téléconférence avec le sous-comité sur les interventions d’urgence du Comité consultatif sur la politique générale (CCPG) relative au transport des marchandises dangereuses. De plus, la politique proposée a été présentée au CCPG lors de réunions semestrielles en mai 2017 et en novembre 2017.
À la suite de ces consultations, TC a pris en compte les commentaires reçus pour rédiger l’ébauche du règlement proposé en vue de sa publication préalable dans la Partie I de la Gazette du Canada.
Certains intervenants ont remis en question la façon dont la coordination de l’intervention en cas d’incident se ferait dans le cadre d’une approche à plusieurs niveaux d’intervention. TC appuie l’approche du Système de commandement d’intervention (SCI), qui a été recommandée par le GTIU. TC encourage les intervenants à se familiariser avec le SCI et à utiliser le programme du SCI Canada référence 3 pour assurer la coordination des interventions du PIU. Le SCI est un système où de multiples autorités et organismes d’intervention sont intégrés dans une structure organisationnelle commune conçue pour améliorer les opérations d’intervention d’urgence. Quel que soit le niveau d’intervention mis en œuvre, les ressources du PIU compléteraient la structure actuelle du SCI et y participeraient.
Commentaires reçus après la publication préalable du règlement proposé dans la Partie I de la Gazette du Canada, le 30 juin 2018
Le règlement proposé a fait l’objet d’une publication préalable dans la Partie I de la Gazette du Canada le 30 juin 2018. Il s’en est suivi une période de commentaires de 60 jours. Au cours de cette période, TC a reçu 23 propositions de la part de fabricants, de transporteurs et de distributeurs, du secteur agricole, du secteur pétrolier et gazier, d’associations d’industries, d’administrations municipales et de gouvernements provinciaux, et d’autres industries. Bien que la majorité des intervenants appuient les objectifs principaux de TC visant à améliorer le programme de PIU et à accroître la sécurité publique, voici les préoccupations qui ont été soulevées le plus fréquemment durant la période de commentaires.
Abrogation d’exigence pour les utilisateurs autorisés
TC a reçu sept propositions de la part d’intervenants préoccupés par l’abrogation de l’exigence d’une autorisation écrite dans le cas où un PIU est utilisé par une autre personne. Les intervenants avaient des inquiétudes par rapport à l’utilisation non autorisée de leur PIU (c’est-à-dire dans le cas où une autre entreprise utilise leur PIU sans avoir obtenu leur consentement). TC a tenu compte de ces préoccupations et a ajouté l’exigence suivante : lorsque TC le demande, les utilisateurs autorisés doivent fournir une copie de leur autorisation d’utiliser le PIU d’une autre personne.
Documents d’expédition
TC a reçu six commentaires exprimant des préoccupations relativement aux renseignements supplémentaires exigés sur les documents d’expédition. Bon nombre d’intervenants ont indiqué que cette exigence ne conférait aucun avantage en matière de sécurité et qu’elle pourrait être très coûteuse et représenter un fardeau administratif. TC a tenu compte de ces préoccupations et a éliminé l’exigence d’ajout sur les documents d’expédition du nom de la personne dont le PIU a été agréé.
Même si certains intervenants ne voyaient pas d’avantage à changer en anglais l’acronyme « ERP » par l’acronyme « ERAP » (PIU en français dans les deux cas), TC estime que ce changement est un enjeu de sécurité important. L’acronyme « ERP » est obsolète et est souvent confondu avec d’autres plans d’intervention d’urgence qui ne sont pas visés par les mêmes exigences que le « ERAP ». Le retrait de cet acronyme du document d’expédition aidera les intervenants en cas d’urgence à faire la distinction entre un « ERAP » et les plans d’intervention d’urgence d’autres organisations, comme les transporteurs et les autorités locales ou provinciales.
Fournir des conseils techniques ou des conseils sur l’intervention d’urgence dans les 10 minutes
TC a reçu huit propositions à l’encontre de l’exigence proposée selon laquelle une personne qui met en œuvre un PIU doit fournir des conseils techniques ou des conseils sur l’intervention d’urgence dans les 10 minutes suivant la réception d’une demande. Les intervenants ont indiqué que cette exigence de 10 minutes n’est pas réaliste dans toutes les situations. Conscients qu’il est nécessaire de fournir des conseils appropriés rapidement, certains intervenants ont recommandé que le délai de 10 minutes soit indiqué comme ligne directrice. TC reconnaît que dans certains cas, un délai de 10 minutes peut être déraisonnable et a donc modifié cette exigence en recourant à la formulation « le plus rapidement possible ».
Niveaux d’intervention
TC a reçu quatre propositions de revenir au modèle d’intervention à trois niveaux aux fins de la mise en œuvre du PIU, solution que recommandait le GTIU. Le modèle à trois niveaux comportait des échéanciers pour chacun des niveaux : prestation de conseils techniques ou de conseils sur l’intervention d’urgence dans les 10 minutes (niveau 1), arrivée du conseiller technique sur les lieux de l’incident dans les 6 heures (niveau 2) et arrivée de l’équipe d’intervention et de l’équipement sur les lieux dans les 12 heures (niveau 3).
Ces commentaires ont été pris en compte. Toutefois, TC a conservé le modèle d’intervention à deux niveaux. Les circonstances au cours d’un rejet ou d’un rejet appréhendé de marchandises dangereuses peuvent varier considérablement, et la mise en œuvre d’un PIU doit suivre un modèle simple et pertinent pour toutes les industries. L’ajout d’un troisième niveau n’offre pas d’avantages supplémentaires en matière de sécurité. Le calendrier associé au modèle à trois niveaux proposé par le GTIU sera incorporé au document d’orientation.
Période de transition
Huit propositions ont été envoyées à TC et s’opposaient à la période de transition de six mois. Certains intervenants ont suggéré une période de transition de 12 mois en indiquant que les présentes modifications pourraient nécessiter des changements importants et être difficiles à respecter. En tenant compte de ces commentaires et de la décision de TC de supprimer l’exigence consistant à ajouter des renseignements sur les utilisateurs autorisés aux documents d’expédition, TC a modifié la période de transition qui est maintenant de neuf mois. Grâce à cette modification, les intervenants disposeront de trois mois supplémentaires pour s’ajuster aux exigences réglementaires. Une période de transition de 12 mois retarderait davantage les avantages pour la sécurité ainsi que la capacité de TC de recueillir des données importantes en vue d’améliorer le programme de PIU. En outre, étant donné que la période de transition de 12 mois a été demandée par certains intervenants en ce qui concerne l’exigence liée à l’ajout de renseignements sur le document d’expédition, TC a déterminé que la période de 9 mois offrirait un équilibre approprié entre la réalisation des objectifs en matière de sécurité et l’ajustement à la mise en œuvre des nouvelles exigences réglementaires.
Estimations des coûts
Dans six commentaires, il a été suggéré que les taux de rémunération et l’estimation du temps utilisés pour calculer les coûts associés aux présentes modifications avaient été sous-estimés. Il était également indiqué que les estimations des coûts ne saisissaient pas toute l’ampleur des changements nécessaires pour apporter les modifications aux documents d’expédition. Pour donner suite à ces préoccupations, TC a contacté les intervenants qui ont déclaré que les estimations étaient trop basses et que d’autres renseignements étaient nécessaires. Cinq intervenants ont transmis des estimations qui ont été prises en compte lors de la révision du taux de rémunération des consultants, des rédacteurs internes de PIU et des conseillers techniques ainsi que des coûts liés à l’actualisation exigée des documents d’expédition. Par conséquent, les coûts globaux estimés pour les présentes modifications ont été augmentés et des hausses importantes ont été apportées aux estimations en lien avec les mises à jour des documents d’expéditions. Les coûts révisés sont présentés dans le tableau récapitulatif des coûts du fardeau administratif et dans la section Justification.
Numéro de téléphone du PIU
TC a reçu des commentaires dans lesquels il était indiqué que le libellé utilisé pour décrire le numéro de téléphone du PIU portait à confusion, parce qu’il sous-entendait que ce numéro permettait toujours de rejoindre le détenteur du PIU. TC a apporté une correction au libellé.
Documents d’orientation
Un intérêt marqué a été exprimé pour que TC produise des documents d’orientation afin d’aider les intervenants à interpréter les présentes modifications. Des guides pour appuyer le programme de PIU et sa réglementation ont été élaborés. Ils se basent sur trois thèmes : déterminer si vous avez besoin d’un PIU; demander l’approbation d’un PIU; disposer d’un PIU agréé.
Autres consultations
En outre, le 29 novembre 2018, TC a présenté un résumé de ce qui a été dit durant la période de consultation de 60 jours; TC a expliqué les considérations en réponse à ces commentaires aux membres du CCPG. Par exemple, les questions concernant les niveaux d’intervention, les documents d’expédition, la période de transition, etc. ont été présentées. Aucun autre commentaire n’a été exprimé en ce qui concerne la modification. Cependant, les membres du CCPG ont soulevé des questions portant sur le nouveau système en ligne utilisé pour les demandes de PIU. Les intervenants souhaitaient savoir s’ils pouvaient continuer à utiliser le formulaire de demande en format PDF, quelles seraient les échéances pour transmettre leurs renseignements dans le lancement du nouveau système en ligne et quelles ressources TC fournirait pour aider les entreprises à utiliser le nouveau système.
Coopération en matière de réglementation
Quand des marchandises dangereuses sont transportées lors d’échanges commerciaux avec les États-Unis, elles doivent être accompagnées de renseignements concernant les interventions d’urgence afin d’aider les autorités locales. Toutefois, un PIU n’est pas exigé pour atténuer les incidents mettant en cause le transport de marchandises dangereuses aux États-Unis. Le programme de PIU du Canada est unique et reflète le principe du gouvernement du Canada selon lequel la gestion des urgences est une responsabilité partagée.
Le fait d’harmoniser la définition du terme « résidu » avec la définition figurant dans le Hazardous Materials Regulations du ministère des Transports des États-Unis s’intitulant titre 49 du Code of Federal Regulations (49 CFR) permettra d’assurer l’uniformité et de faciliter les échanges commerciaux transfrontaliers pour les contenants qui contiennent des quantités résiduelles. Avant les présentes modifications, certaines exigences en matière de PIU pour les expéditions contenant des résidus semaient la confusion.
Justification
La tragédie de Lac-Mégantic a mis en lumière la nécessité d’améliorer les préparatifs d’urgence et l’intervention en cas d’incidents mettant en cause des marchandises dangereuses pour le programme de transport des marchandises dangereuses, visées par les présentes modifications. Celles-ci sont nécessaires pour renforcer la sécurité publique durant le transport de certaines marchandises dangereuses présentant un risque élevé — les modifications couvrent 7 des 10 recommandations qui ont été formulées par le GTIU en ce qui concerne le programme de PIU. Parmi ces recommandations, on retrouve, par exemple, la clarification du processus de mise en œuvre d’un PIU, y compris les niveaux d’intervention et la collecte de données importantes en vue de l’amélioration continue du programme de PIU. Par le biais d’activités non visées par les modifications proposées, TC a déjà donné suite aux recommandations restantes du GTIU. Les présentes modifications soutiennent la stratégie globale visant à promouvoir un réseau de transport sûr, sécuritaire et efficace qui contribue au développement économique et aux objectifs en matière de sécurité du Canada.
Les coûts (valeur actualisée totale) pour les intervenants découlant des présentes modifications devraient s’élever à 2 776 496 $ dans un délai d’analyse de 10 ans. Les coûts annualisés pour les intervenants devraient s’élever à 395 310 $. Ces deux valeurs, ainsi que les autres valeurs figurant à la section Justification, sont présentées en dollars de 2012, avec un taux d’actualisation de 7 % et 2019 comme année de référence.
1. Clarification de la mise en œuvre du PIU
Notification initiale au moyen d’un rapport d’incident lié à un PIU
Avant les présentes modifications, les notifications par la personne qui a la responsabilité ou la maîtrise effective des marchandises dangereuses nécessitant un PIU n’étaient pas obligatoires. Quand un incident — mettant en cause le transport de marchandises dangereuses qui compromettaient ou pouvaient compromettre la sécurité publique — avait lieu, il fallait déterminer s’il était nécessaire de mettre en œuvre un PIU ou non. L’ajout d’un rapport d’incident lié à un PIU permettra de s’assurer que la personne ayant un PIU dispose des renseignements pertinents qui sont nécessaires pour prendre une décision rapide et éclairée sur la nécessité de mettre en œuvre le plan et à quel niveau.
On estime qu’environ 48 rapports supplémentaires d’incidents liés à un PIU seront transmis chaque année dans le cadre des modifications proposées; les coûts (valeur actualisée globale) pour l’industrie devraient s’élever à 15 534 $ sur 10 ans.
Responsabilité concernant la mise en œuvre d’un PIU
Avant les présentes modifications, le processus de mise en œuvre d’un PIU ou de détermination de la personne responsable de la mise en œuvre n’était pas clair. Cette confusion a également été soulignée par le GTIU. Les modifications précisent que la personne qui dispose du PIU agréé est responsable de le mettre en œuvre. Le plus souvent, cette personne connaît le mieux la façon de mettre en œuvre et d’utiliser le plan afin d’intervenir le plus efficacement possible en cas de rejet ou de rejet appréhendé.
Les modifications proposées devraient représenter des coûts négligeables.
Numéro de téléphone du PIU
Auparavant, on pouvait croire que la composition du numéro de téléphone du PIU (anciennement appelé numéro d’activation) figurant sur le document d’expédition déclencherait automatiquement la mise en œuvre du plan, ce qui était une erreur d’interprétation. Les présentes modifications précisent qu’un PIU est mis en œuvre par la personne qui dispose du PIU et que toute personne peut composer le numéro de téléphone du PIU afin de recevoir des conseils techniques ou sur l’intervention d’urgence sans mettre en œuvre le plan automatiquement. Il doit être possible de joindre la personne désignée dans le plan au numéro de téléphone du PIU en tout temps lorsque des marchandises dangereuses nécessitant un PIU sont transportées.
Les modifications proposées devraient représenter des coûts négligeables.
Niveaux d’intervention
Avant les présentes modifications, les circonstances n’étaient pas claires en ce qui concernait la façon de mettre en œuvre le PIU et les étapes à suivre pour effectuer sa mise en œuvre. Les niveaux d’intervention basés sur les recommandations du GTIU sont inclus dans les présentes modifications afin de faire la distinction entre l’intervention à distance (niveau 1) ou sur place (niveau 2). La mise en œuvre d’un plan ne signifie pas nécessairement que les ressources d’intervention d’urgence figurant dans un PIU doivent être envoyées sur le site du rejet ou du rejet appréhendé. Le modèle d’intervention à plusieurs niveaux permet de s’assurer qu’un rejet ou un rejet appréhendé est surveillé par la personne qui dispose du PIU, qu’elle soit à distance ou sur place. Cela permet également de s’assurer que lorsqu’un PIU est mis en œuvre, peu importe le niveau, que des conseils techniques ou d’intervention d’urgence soient offerts le plus rapidement possible, au besoin.
L’ajout des niveaux d’intervention ne devrait pas engendrer des coûts importants.
Rapport sur la mise en œuvre du PIU
Avant les présentes modifications, il n’était pas exigé d’informer le ministre quand un PIU était mis en œuvre. Ceci empêchait TC de surveiller efficacement l’intervention en cas de rejet ou de rejet appréhendé et d’intervenir si le PIU n’était pas mis en œuvre efficacement. Le rapport sur la mise en œuvre du PIU offrira également la possibilité pour CANUTEC de promulguer des conseils, le cas échéant. De plus, TC peut désormais disposer d’une façon d’effectuer un suivi des mises en œuvre des PIU et d’évaluer si une intervention liée à un PIU a été rapide, appropriée, sécuritaire et coordonnée.
La rédaction du rapport de mise en œuvre à l’intention de CANUTEC devrait prendre 30 minutes au maximum. Les coûts associés à l’établissement de ce rapport devraient être faibles, la valeur actuelle étant estimée à 11 748 $ sur une période de 10 ans.
2. Améliorer la préparation et l’intervention en cas d’urgence
Exigences additionnelles visant les demandes d’agrément du PIU
Les exigences additionnelles visant les demandes d’agrément du PIU figurant dans les présentes modifications permettront d’assurer que les demandeurs disposent de l’équipement approprié, du personnel, des capacités et des ententes nécessaires avec des tierces parties, s’il y a lieu, en cas d’intervention. Les renseignements fournis au moyen de ces exigences permettront de faciliter l’examen des demandes de PIU afin que TC veille à la mise en œuvre et à l’application du plan en cas d’intervention liée à un rejet ou à un rejet appréhendé. Les exigences additionnelles fourniront également à TC des renseignements pour aider à surveiller l’efficacité du programme de PIU et à encourager l’amélioration continue.
Avant les présentes modifications, l’évaluation des accidents potentiels nécessitait seulement une analyse générale de la façon dont le rejet ou le rejet appréhendé pouvait survenir, une description générale des conséquences potentielles et des mesures d’intervention devant être prises par le demandeur. En leur demandant de décrire leur intervention dans quatre scénarios différents au moyen d’une analyse des incidents potentiels, ils pourront ainsi planifier et comprendre ce qui est inclus dans une intervention utilisant leur PIU. Ceux qui sont mieux préparés et plus conscients des conséquences à la suite d’incidents mettant en cause leurs marchandises dangereuses peuvent mieux comprendre leur rôle, permettant ainsi une mise en œuvre plus efficace du PIU et une intervention globale.
Puisque les personnes disposant d’un PIU agréé devaient déjà le renouveler, on s’attend à ce qu’elles aient besoin de 10 heures de plus, en moyenne, pour ajouter des éléments à leur PIU afin de respecter les exigences des présentes modifications. Par conséquent, on estime que 106 personnes actualiseront leur PIU par année référence 4, ce qui représente un coût global (valeur actualisée) estimé pour l’industrie à 1 305 370 $ sur 10 ans.
Préciser qui a besoin d’un PIU
Avant que ces modifications soient apportées, certaines personnes semblaient croire qu’un PIU n’était pas nécessaire pour les personnes qui « manutentionnent » ou « transportent » des marchandises dangereuses. Ces modifications permettront d’harmoniser la réglementation à la LTMD en précisant que les personnes qui « manutentionnent » ou « transportent » des marchandises dangereuses en quantité précisée dans le RTMD sont aussi assujetties aux exigences relatives aux PIU s’il n’y a personne au Canada qui importe ou présente au transport les marchandises en question.
TC compte actuellement plus de 1 000 PIU, et ces modifications devraient se traduire par une augmentation de 10 % ou d’environ 100 demandes de PIU supplémentaires au cours de la première année. Toutefois, il se peut que certaines de ces personnes, comme les transporteurs, cherchent à devenir des utilisateurs autorisés plutôt que de créer leur propre PIU et de demander un agrément, ce qui pourrait réduire les coûts de conformité. Il faut compter environ 30 heures pour recueillir les renseignements et établir une demande de PIU. Le coût estimatif pour établir un PIU est fondé sur les frais liés à des tiers, qui sont estimés à 175 $/heure. Selon le tarif horaire et une fréquence de renouvellement du PIU d’une fois tous les 5 ans, le coût total actuel est estimé à 744 061 $ sur 10 ans.
3. Autres modifications (questions administratives)
Un certain nombre de modifications, de corrections et de changements mineurs ont été apportés pour améliorer la lisibilité du RTMD et aider les intervenants à s’y conformer. Les définitions ont été mises à jour pour tenir compte des pratiques actuelles dans le transport des marchandises dangereuses. De plus, des changements ont été apportés pour harmoniser la terminologie de la LTMD et du RTMD. Par exemple, le GTIU a fait remarquer que les circonstances entourant l’utilisation du mot « activation » posaient problème et que le sens du mot n’était pas clair. Ces modifications cadreront avec la LTMD en remplaçant le mot « activer » par l’expression « mettre en œuvre », puisqu’il n’est pas question de l’activation d’un PIU dans la LTMD.
Le remplacement du sigle anglais « ERP » par « ERAP » sur les documents d’expédition peut engendrer divers coûts pour les entreprises. Le sigle « ERAP » apparaît déjà sur les documents d’expédition de certaines entreprises, qui n’auront donc pas à faire modifier leurs documents. D’autres entreprises devront ajouter un « A » au sigle « ERP ». Selon la complexité du système de documents d’expédition en place, le simple ajout d’un caractère au document d’expédition pourrait entraîner des coûts minimaux pour certains, alors que d’autres intervenants pourraient avoir besoin de ressources en TI importantes pour changer la conception et le format des documents d’expédition. Les coûts pour les entreprises qui disposent d’un PIU varient de 0 $ à 10 000 $. De façon générale, ce changement au document d’expédition devrait s’élever à 563 766 $ (valeur actuelle) pour l’industrie.
Matières infectieuses
Avant que ces modifications soient apportées, les matières infectieuses nécessitant un PIU étaient énumérées par leur nom dans le RTMD. Pour veiller à ce que les nouveaux agents pathogènes à haut risque et ceux déjà existants soient visés par les exigences relatives au PIU, les matières infectieuses qui correspondent à la définition des agents pathogènes humains du groupe de risque 4 de la LAPHT doivent maintenant faire l’objet d’un PIU. Cela implique qu’un PIU ne serait plus requis pour les virus de la fièvre aphteuse (FA) et de la variole, puisqu’ils ne sont pas des agents pathogènes humains du groupe de risque 4 au sens de la LAPHT. L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) est la seule entité qui peut transporter le virus de la FA et elle dispose de son propre plan d’urgence pour toutes les expéditions de matières biologiques en transit. Le virus de la variole est un agent pathogène humain interdit aux termes de la LAPHT et, par conséquent, le transport de ce virus est proscrit. C’est pourquoi un PIU n’est pas nécessaire pour le virus de la variole.
Ces modifications entraîneraient des économies actualisées estimées à 131 $.
Mise en œuvre, application et normes de service
Ces modifications entreront en vigueur le 1er juin 2019. Les entreprises se verront accorder une période de transition de neuf mois pour se conformer aux nouvelles exigences réglementaires.
La mise en œuvre adéquate des modifications réglementaires constitue un élément clé du cycle de vie réglementaire. Une fois que les modifications réglementaires ont force de loi, la Direction générale du transport de marchandises dangereuses élaborera de nouveaux documents de formation et de sensibilisation à l’intention des inspecteurs et des intervenants. Les nouvelles exigences réglementaires seront communiquées au moyen d’un réseau de communication qui est déjà bien établi. Voici certains des principaux outils utilisés pour mettre en œuvre les changements réglementaires :
- TC met à jour les pages Web du Ministère régulièrement en y téléversant divers produits de communication et met à jour des sections précises où se trouvent des documents de sensibilisation (par exemple une foire aux questions, des alertes, des avis d’information et des bulletins). Une fois ces modifications adoptées, des avis et des documents d’orientation supplémentaires pour aider les intervenants à se conformer aux exigences seront publiés sur le site Web de TC.
- Le Comité consultatif sur la politique générale relative au transport des marchandises dangereuses (TMD) est un groupe composé de représentants de plus de 40 associations de l’industrie qui se réunissent deux fois par année pour discuter des enjeux touchant les intervenants et pour conseiller le ministre. Pendant ces réunions, TC consulte les intervenants et transmet des renseignements et des mises à jour sur les modifications réglementaires qui sont proposées ou qui sont entrées en vigueur. L’industrie est au fait des modifications apportées au RTMD.
- Le Comité des associations sur le TMD est un comité qui sert de forum à l’industrie pour discuter de questions d’intérêt relatives au transport des marchandises dangereuses. TC est invité à prendre part à ces réunions et à fournir des clarifications concernant des enjeux liés à la réglementation ou à l’application de la loi. Les rencontres tenues dans le cadre de ce forum sont idéales pour communiquer des renseignements sur la conformité aux nouvelles exigences réglementaires. Des renseignements à jour sur les modifications proposées seraient transmis aux membres de ce comité.
- Le bulletin de nouvelles du TMD est publié deux fois par an et est distribué à plus de 23 000 lecteurs au Canada et à l’étranger. Il est offert gratuitement sur le site Web du TMD. Les modifications réglementaires et les mises à jour proposées sont publiées régulièrement dans le bulletin de nouvelles du TMD.
La conformité à la LTMD et à la réglementation connexe est confirmée grâce à des inspections. Ces inspections sont effectuées par le gouvernement fédéral, les gouvernements provinciaux et territoriaux, et toutes les personnes participant au transport des marchandises dangereuses y prennent part. Ces modifications aideront les inspecteurs du TMD et les spécialistes des mesures correctives (inspecteurs qui se spécialisent dans les PIU) à valider la conformité aux exigences de la LTMD et à la réglementation connexe relativement aux PIU. Des renseignements seront fournis à ces inspecteurs afin qu’ils soient au fait des éléments nouveaux et des exigences.
La LTMD exige que toute personne qui importe ou présente au transport certaines marchandises dangereuses en quantité précisée dans le RTMD ait un PIU agréé. Dans les cas où personne n’importe ou ne présente au transport, les personnes qui manutentionnent ou transportent les marchandises dangereuses doivent avoir un PIU. Une personne qui contrevient à une disposition de la Loi s’expose à des amendes pouvant atteindre 50 000 $ pour une première infraction et jusqu’à 100 000 $ pour toute infraction subséquente ou jusqu’à deux années d’emprisonnement.
La LTMD accorde au ministre le pouvoir d’ordonner à une personne ayant un PIU agréé de mettre en œuvre le plan dans un laps de temps raisonnable pour intervenir dans le cadre d’un rejet ou d’un rejet appréhendé de marchandises dangereuses pour lequel le plan s’applique. Le fait de ne pas se conformer à cette directive peut entraîner la révocation du PIU. De plus, conformément à la LTMD, le ministre peut révoquer l’agrément d’un PIU si :
- il y a des motifs raisonnables de croire qu’il y a eu ou qu’il y aura un rejet ou rejet appréhendé de marchandises dangereuses pour lequel le plan s’applique et que le plan n’a pas été mis en œuvre pour intervenir;
- le ministre a des motifs raisonnables de croire que le plan ne permettra pas d’intervenir ou qu’il sera inefficace;
- les changements demandés par le ministre qui sont jugés nécessaires pour rendre le plan efficace pour intervenir n’ont pas été apportés dans un laps de temps raisonnable ou ont été refusés.
Personne-ressource
Geneviève Sansoucy
Chef
Division de l’élaboration de la réglementation
Direction générale du transport des marchandises dangereuses
Ministère des Transports
Place de Ville, tour C
330, rue Sparks
Ottawa (Ontario)
K1A 0N5
Courriel : tc.tdgregulatoryproposal-tmdpropositionreglementaire.tc@tc.gc.ca